Titanic: Interventions d’experts
En plus des témoins du drame, la commission appelle des experts pour mieux comprendre les causes du désastre. Vient en premier lieu Edward Wilding, architecte naval des chantiers Harland & Wolff (constructeurs du paquebot), qui explique que si le Titanic avait foncé droit dans l’iceberg, seuls ses deux compartiment avant auraient été inondés, et le navire n’aurait, de fait, pas sombré. Avec l’expertise de l’architecte Leonard Peskett, concepteur du Mauretania, il tente de voir si des cloisons étanches dans le sens de la longueur (comme sur le Mauretania), en plus de celles dans le sens de la largeur dont il était équipé, auraient sauvé le Titanic. La réponse est négative : dans des conditions similaires, le navire de la Cunard aurait affiché une très importante gîte qui aurait même pu le faire chavirer.
Le 19 juin, la commission appelle un certain nombre de commandants renommés à témoigner. Tous s’accordent à dire qu’ils ont l’habitude de traverser les zones dangereuses à pleine vitesse tant que le temps reste clair, jusqu’à ce que des glaces soient effectivement en vue. La seule voix discordante est celle de Sir Ernest Shackleton : « On n’a pas le droit d’aller à une telle vitesse dans une zone de glaces… Je pense que les risques d’accident sont fortement accrus par la vitesse à laquelle va le navire. »
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