Titanic: Wallace Hartley
Wallace Henry Hartley (2 juin 1878 – 15 avril 1912) est un musicien britannique ayant servi sur plusieurs paquebots comme violoniste et chef d’orchestre. En avril 1912, il est chargé de diriger l’orchestre du Titanic. Le 14 avril 1912, le navire heurte un iceberg et commence à couler. Hartley et son orchestre sont chargés de jouer des airs entraînants pour éviter toute propagation de panique. La plupart des témoignages disent qu’ils ont joué jusqu’à la fin du naufrage, terminant par l’hymne Plus près de toi, mon Dieu.
Hartley, de même que les sept autres musiciens, meurt la nuit du naufrage. Dans les semaines qui suivent, son corps est retrouvé par le Mackay-Bennett, navire affrété pour repêcher les dépouilles des victimes. Les hommages qui lui sont rendus attirent des milliers de spectateurs, et une fresque lui est dédiée dans sa ville natale.
En avril 1912, la société des Frères Black, agents influents auprès des compagnies maritimes, propose les services de Wallace Hartley à la White Star Line pour le tout nouveau Titanic. À son bord, lui et ses sept compagnons sont inscrits comme passagers de deuxième classe, et tous mangent ainsi dans la salle à manger de deuxième classe. Les cinq membres du quintette partagent la même cabine, à l’arrière du pont .
L’orchestre est divisé en deux : un quintette et un trio, Hartley étant à la tête du premier. Le jour du départ, il dirige le quintette sur le pont supérieur pendant l’embarquement des passagers.
Durant la traversée, Hartley et son orchestre ont quartier libre pendant la matinée, et de 15 à 17 heures. Le quintette joue dans le salon de première classe, la salle de réception, ainsi que durant l’office dominical.
Le 14 avril 1912 vers 23 h 40, le Titanic heurte un iceberg et commence à sombrer. Dès qu’ils sentent la collision, les membres de l’orchestre du navire se préparent et se rendent dans le salon où ils commencent à jouer des airs entraînants. Peu après, ils se rendent sur le pont des embarcations à tribord, près du Grand Escalier, et jouent des airs à la mode comme l’Alexender’s Ragtime Band. Pour certains, ceci a permis d’éviter la propagation d’un sentiment de panique ; ainsi, le deuxième officier Charles Lightoller a par la suite déclaré : « Je n’aime généralement pas le jazz mais j’ai été heureux d’en entendre cette nuit là. Je pense que cela nous a beaucoup aidé. »
Cependant, d’autres considèrent que l’action de l’orchestre a coûté la mort à beaucoup, en créant un sentiment de confiance et en incitant les passagers à rester à bord. Les témoignages diffèrent, mais la plupart des survivants ont déclaré que Hartley et ses hommes étaient restés sur le pont jusqu’à la fin en enchaînant les valses et ragtimes. Il est probable qu’ils aient joué jusque vers 2 heures, après quoi la gîte prise par le navire ne devait plus le leur permettre. Un débat subsiste cependant sur le dernier air joué, généralement considéré comme étant l’hymne Plus près de toi, mon Dieu, bien que d’autres comme l’opérateur radio Harold Bride parlent du cantique Autumn et de la valse Songe d’Automne12. L’idée que Plus près de toi, mon Dieu ait pu être joué est renforcée par le fait que, lorsqu’il servait à bord du Mauretania, Hartley avait dit à ses collègues que c’est l’hymne qu’il jouerait s’il devait se trouver sur un navire en train de couler.
Comme le reste de son orchestre, Hartley a péri dans le naufrage. Son corps est retrouvé le 4 mai 1912 par le Mackay-Bennett, navire affrété pour récupérer les corps des victimes. L’équipage le retrouve en uniforme, serrant son étui à violon contre lui. Le corps est rapatrié en Angleterre à bord de l’Arabic.
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