Le Carpathia pars au secours du Titanic.
L’arrivée du Carpathia sur les lieux du naufrage du Titanic
En recevant l’appel de détresse du Titanic, le commandant Arthur Rostron ordonna que son bateau, le Carpathia, fasse route le plus vite possible vers la position transmise par Jack Phillips. Il réquisitionna tous les chauffeurs qui n’étaient pas de service dans les chaufferies. Le navire fila alors à une vitesse encore jamais égalée, plus de 17 noeuds, soit 3 noeuds de plus que son record . Le commandant posta des veilleurs supplémentaires et maintint sa vitesse, même lorsque le Carpathia arriva au secteur parsemé d’icebergs. A 3 heures du matin, le commandant Rostron ordonna le lancement de fusées de détresse toutes les 15 minutes pour indiquer aux rescapés que les secours étaient en route.
Vers 3h30, le commandant atteignit la position supposée du Titanic, mais ne vit que l’horizon. Il poursuivit sa route avec acharnement.
Pendant ce temps, à des milles à l’est, là où le Titanic avait vraiment coulé, le 5ème officier Harold Lowe fit preuve d’une présence d’esprit admirable. Après que le paquebot eut sombré, il réunit plusieurs canots de sauvetage (les canots 4, 10, 12 et le radeau pliable) près du sien, le canot 14, et les fit attacher ensemble pour former une masse visible par les éventuels secours. Il transféra ensuite les passagers de son canot vers les autres embarcations. Harold Lowe espérait sauver le maximum de personnes de l’eau glacée, mais il savait que son embarcation serait envahie s’il s’en approchait. Il attendit que les appels se calment pour chercher parmi les corps flottants à la surface. Il repêcha 4 survivants.
Pour les passages de ces minuscules embarcations, cette nuit fut interminable, d’autant que le froid mettait leur vie en danger. Quand le radeau A rejoignit enfin le groupe de canots de l’officier Lowe, ses passagers étaient assis dans presque 1 mètre d’eau glacée. Lors du transfert, Harold Lowe compta 3 morts.
Enfin une lumière apparut au loin: le Carpathia était en vue. Peu après 4 heures du matin, le commandant Rostron fut stopper les machines. Tandis que ses hommes scrutaient les eaux sombres, une lumière verte se mît à scintiller à 275 mètres. C’était le canot 2, sous la responsabilité du 4ème officier Joseph Boxhall.
A 4h10, Elizabeth Allen fut la première rescapée à être accueillie à bord. Peu après, Boxhall rapporta à Arthur Rostron que le Titanic avait coulé. A l’aube, les canots commencèrent à se diriger vers le Carpathia.
Le second officier Lightoller, toujours responsable du radeau B qui était retourné et en équilibre instable, attira l’attention du canot 12, qui se sépara de la flottille d’Harold Lowe pour les récupérer. Puis ils se dirigèrent en direction du bateau mais avancèrent lentement car surchargés.
De nombreux rescapés, souvent trop transis de froid pour s’accrocher à quelque chose, furent portés par les hommes d’équipage du Carpathia ou hissés sur le navire sur des civières. Ce fut une opération longue et pénible, et il fallut attendre 8h10 pour que la dernière personne, Lightoller, après avoir guidé le canot 12 vers le bateau, avec 75 survivants à bord, fut mise en sécurité.
A 8h30, le Californian, qui avait transmis les avis d’icebergs ignorés par Jack Phillips, fut le second bateau à arriver sur les lieux. Laissant ce vaisseau mener une fouille complète du secteur, sous les ordres du commandant Stanley Lord, Arthur Rostron mît le cap à l’ouest, vers New-York.
Bien qu’il ait souffert de tout ce temps passé dans l’eau froide, au point de devoir être débarqué du Carpathia à New-York, Harold Bride, l’opérateur radio du Titanic, fut désigné pour assister Harold Cottam dans la cabine radio. Tous deux travaillèrent d’arrache-pied pour transmettre les messages des survivants. Ils envoyèrent une liste officielle de rescapés et contactèrent la White Star Line.
Pendant ce temps, le peintre Colin Campbell Cooper, passager du Carpathia, réalisa 2 peintures de sauvetage. Lui et sa femme offrirent leur cabine à 3 survivants du Titanic. Ils ne furent pas les seuls: tous les passagers qui revenaient de la Méditerranée firent de leur mieux pour réconforter les rescapés, qui, pour beaucoup, subirent de nouvelle épreuves une fois de retour sur la terre ferme.
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