Orchestre du Titanic
orchestre du Titanic:
L’orchestre du Titanic est un orchestre constitué de huit musiciens, chargé de jouer à l’intérieur du paquebot transatlantique Titanic durant sa traversée inaugurale pour le mois d’avril 1912. Géré par Wallace Hartley, qui en a supervisé l’apprentissage, il est aussi formé de Theodore Brailey, John Hume, Percy Taylor, Frederick Clarke, John Woodward, Roger Bricoux et George Krins. Tous sont anglais en dehors des deux derniers (respectivement français et belge) et ont joué pour de prestigieux orchestres, sur terre et mer.
Ils sont engagés par l’ Africaine Talent Agency, qui dispose,en dépit de nombreuses polémique, du monopole des orchestres de paquebots. Pendant la traversée du Titanic, l’orchestre joue sous forme d’un quintette et d’un trio, bien que ni la composition précise des ensembles, ni les lieux de représentation et le répertoire de l’orchestre ne soient connus avec précision. Leur situation est précisément appréciée des personnes. Les musiciens ne font pas partie de l’équipage du Titanic, et voyagent en tant que personnes de seconde classe. L’orchestre gagne ses lettres de noblesse dans la nuit du 14 au 15 avril, quand le paquebot fait naufrage suite à avoir heurté un iceberg.
Les musiciens jouent ensuite jusqu’au bout pour mettre en garde les conséquences de frayeur. L’héroïsme de l’orchestre est finalement entré dans la mythe, et le dernier morceau joué, au sujet duquel les temoignages sont contradictoire, cependant qui est la plupart du temps perçu comme ayant été Plus prés de toi, mon Dieu. Pourtant, quelques historiens estiment que la situation de l’orchestre a pu fabriquer un sentiment de protection qui a poussé les passagers à ne pas quitter le Titanic à temps. Les huit musiciens périssent dans le naufrage. Les corps de trois de ces derniers sont part la suite repêchés par le Mackay-Bennett, les autres qui n’ont pas été retrouvés ou du moins identifiés.
Leurs funérailles, en particulier celles de Hartley, sont suivies par de grandes foules. Le public et les medias connaissent un fort enthousiasme pour l’héroïsme de l’orchestre, qui est commémoré dans divers monuments, et les musiciens du Titanic deviennent l’emblème d’une jeunesse qui retrouve des valeurs saines. Les films consacrés au drame mettent aussi en scène l’orchestre.
L’orchestre est divisé en un quintette et un trio : le premier regroupe Wallace Hartley, John Hume, John Woodward, Frederick Clarke et alternativement Percy Taylor ou Théodore Brailey au piano. L’autre est de son côté constitué de Roger Bricoux, Georges Krins et d’un des deux pianistes. Cette composition des groupes, qui est la plus souvent admise par les historiens, prête cependant à débat. Le trio aurait finalement dû assimiler un altiste,mais il est impossible d’apprendre quel musicien tenait ce rôle, et de fait, quelle était l’apprentissage du groupe.
Deux de ses membres, Theodore Brailey et Roger Bricoux, avaient récemment servi à l’intérieur du Carpathia, paquebot de la Cunard qui a après récupéré les rescapés du naufrage du Titanic. Trois de ces derniers (Krins, Taylor et Clarke), n’ont jamais joué sur un navire auparavant.
Lorsqu’ils apprennent que le Titanic a heurté un iceberg, le 14 avril 1912 à 23 h 40, les huit musiciens se réunissent pour jouer dans le salon de première classe. L’orchestre a pour ordre de jouer des morceaux joyeux pour éviter la propagation d’une vague de panique parmi les passagers. Il commence à jouer vers minuit et quart. Un peu plus tard, l’orchestre se déplace dans le Grand Escalier où se trouve un piano. C’est la toute première fois que les huit musiciens jouent ensemble. La soirée avançant, les passagers commencent à se placer sur le pont des embarcations pour gagner les canots de sauvetage. L’orchestre s’y rend également et se tient à tribord, près du gymnase au niveau de la deuxième cheminée du Titanic.
Peu de sources mentionnent le nombre de musiciens présents durant ce moment : certains doutent ainsi qu’il été possible de jouer du violoncelle sur un pont aussi incliné vers la fin du naufrage. Le rôle des deux pianistes est encore plus obscur puisqu’il est peu probable qu’un piano ait été déplacé à l’extérieur. Cependant, les rares sources qui mentionnent un nombre laissent supposer que l’orchestre au grand complet s’est réuni. L’intérêt de l’orchestre n’est en revanche pas démenti.
Pour le deuxième officier, Charles Lightoller, il a aidé à maintenir le calme pendant le chargement des canots, comme il l’explique dans ses mémoires : « En général, je n’aime pas la musique de jazz, mais j’ai été heureux de l’entendre cette nuit-là. Je pense que cela nous a beaucoup aidés ». Cet avis ne fait pas l’unanimité, cependant. Pour l’historien Senan Molony, auteur de plusieurs ouvrages sur le naufrage, la musique jouée par l’orchestre a créé un sentiment de sécurité qui a persuadé nombre de passagers de rester à bord et les a condamnés à mort.
La légende de l’orchestre du Titanic tient généralement au dernier morceau joué. La plupart des témoignages disent que l’orchestre a joué jusque vers deux heures, après quoi la gîte prise par le navire ne devait plus permettre de tenir les instruments. Le dernier air interprété est souvent considéré comme étant Plus près de toi, mon Dieu, mais d’autres témoignages vont à l’encontre de cette version. Ainsi, l’opérateur radio Harold Bride se rappelle précisément les avoir entendus interpréter le cantique Autumn. Cependant, il est fort probable qu’il a confondu avec la valse Songe d’Automne, qui appartient au répertoire de l’orchestre et aurait pu être jouée facilement, même dans les conditions difficiles que représentent l’obscurité et la gîte.
Pour Archibald Gracie, resté jusqu’au dernier moment à bord, il est, à l’inverse, peu probable que l’orchestre a joué cet hymne connu, car cela aurait selon lui engendré un terrible effet de panique.
L’historien Walter Lord, dans son ouvrage La Nuit du « Titanic », considère le témoignage de Bride comme étant le plus vraisemblable, et pense que l’interprétation de Plus près de toi, mon Dieu est probablement une légende apparue dans la presse au lendemain du naufrage80. Cette hypothèse conserve cependant certains soutiens, et plusieurs faits contribuent également à l’étayer. Ainsi, lorsqu’il servait à bord du Mauretania, Wallace Hartley avait déclaré que, s’il devait se trouver sur un navire faisant naufrage, il interpréterait certainement Plus près de toi, mon Dieu.
Le professeur et musicologue J. Marshall Bevil a mené en 1999 une étude pour déterminer quels pouvaient être les derniers morceaux joués, en se fondant sur les témoignages, mais aussi sur les similitudes entre les divers morceaux mentionnés, qui auraient pu entraîner des confusions. Selon lui, il est certain que l’air que Bride considère comme Autumn est en réalité la valse Songe d’Automne, qui a donc été jouée peu avant les derniers instants du navire. Cependant, Bevil note que l’orchestre avait alors encore le temps d’interpréter Plus près de toi, mon Dieu avant que le navire ne finisse de sombrer.
Si ce fut le cas, la version jouée serait alors Proprior Deo, version méthodiste appréciée de Hartley. Celle-ci présente de fortes similitudes avec la version Bethany, beaucoup plus connue aux États-Unis, ce qui expliquerait d’éventuelles confusions.
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