Titanic: Margaret Brown
Margaret Tobin est née le 18 juillet 1867, à Hannibal, dans l’État du Missouri. Fille d’immigrants irlandais, John Tobin (1820-1899) et Johanna Collins (1825-1905)1, elle a trois frères et sœurs, Daniel (1863), William (1869) et Helen (1871) ainsi qu’une demi-sœur, Catherine Bridget Tobin, par le premier mariage de son père et une autre demi-sœur, Mary Ann Collins, du premier mariage de sa mère. Ses parents se sont en effet tous les deux retrouvés veufs très jeunes. À leur arrivée en Amérique, ils intègrent une communauté de catholiques irlandais aux idées progressistes, une mentalité qu’ils transmettent à leurs enfants et dont Margaret Brown fait usage tout au long de sa vie.
Margaret Tobin est scolarisée jusqu’à l’âge de treize ans dans une école dirigée par sa tante, Marie O’Leary, puis part travailler dans une usine de tabac de la société Tobacco Company Garth pour aider à nourrir sa famille. Elle découvre les longues journées de travail, les bas salaires et les luttes de la classe ouvrière. En 1885, alors âgée de 18 ans, Margaret Tobin et son frère Daniel suivent leur demi-sœur, Mary Ann Collins (qui vient de se marier avec un forgeron) à Leadville, une cité minière du Colorado. Tandis que son frère travaille à la mine, elle trouve un emploi au magasin Daniels & Fisher Co dans lequel elle s’occupe du rayon tapis et rideaux
Plus indépendante que jamais depuis sa séparation avec James Brown, Mrs Brown en profite pour voyager. Le 24 janvier 1912, elle embarque à bord de l’Olympic, sister-ship du Titanic, pour se rendre en Europe et retrouver sa fille qui étudie à l’université de la Sorbonne, à Paris. Durant le mois de février les deux femmes partent visiter l’Égypte et c’est au Caire qu’elles rencontrent John Jacob Astor en compagnie de sa nouvelle jeune épouse, Madeleine. Le couple, qui est en voyage de noces, lui parle du Titanic, le luxueux paquebot sur lequel ils ont réservé leurs billets de retour à l’occasion de son voyage inaugural. Pendant son séjour Margaret Brown se fait prédire l’avenir par un voyant et celui-ci l’avertit de ne pas prendre la mer car elle y sera en danger. Cette remarque l’amuse, car pour rentrer en Amérique elle est bien évidemment obligée de prendre un bateau. Malgré tout, elle achète un petit talisman en jade représentant une momie et censé lui porter chance.
Elle rentre en France en même temps que les Astor et s’installe dans un grand hôtel parisien de la place Vendôme. Cependant une nouvelle vient modifier ses projets lorsque le 9 avril, Margaret Brown apprend que son petit-fils, Lawrence Palmer Junior, est malade. Elle décide aussitôt de rentrer et achète un billet, qu’elle paye 27 livres sterling, 14 shillings, sur le premier bateau à destination des États-Unis, le Titanic.
Le 10 avril, elle monte dans le train transatlantique au départ de la gare Saint-Lazare et arrive quelques heures plus tard à la gare transatlantique de Cherbourg. Comme de nombreux autres passagers, elle est obligée de patienter davantage que prévu car le Titanic, ayant rencontré un incident à son départ de Southampton, est finalement parti avec un peu de retard. Il arrive en rade de Cherbourg à 18 h 35, plus d’une heure après l’horaire initialement prévu. Mrs Brown embarque à bord du Nomadic, le transbordeur de première et deuxième classe, qui la transporte jusqu’au paquebot. Ses bagages, dont trois caisses d’antiquités égyptiennes qu’elle destine au musée d’art de Denver16, sont quant à eux placés sur le Traffic avec les passagers de troisième classe. Alors qu’elle monte à bord du Titanic, une de ses amies, Emma Bucknell, qui est aussi du voyage, lui dit qu’elle a un mauvais pressentiment à propos du paquebot. Margaret Brown lui répond qu’elle s’inquiète pour rien13. Le Titanic repart à 20 h 10, en direction de Queenstown
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