Titanic: William Thomas Stead
William Thomas Stead, communément désigné W. T. Stead, (né le 5 juillet 1849 à Embleton dans le Northumberland et mort le 15 avril 1912 lors du naufrage du Titanic) était un journaliste engagé, écrivain et spiritualiste anglais.
W. T. Stead commença à travailler comme employé de bureau à quatorze ans dans une entreprise commerciale de Newcastle upon Tyne. Très vite remarqué par la presse régionale à laquelle il envoyait régulièrement des articles, il fut nommé à la tête du Northern Echo en avril 1871, le plus jeune rédacteur en chef de l’histoire de la presse britannique. Journaliste militant animé d’un esprit de croisade sociale, il défendait des idées politiques et sociales avancées, proches de celles du mouvement libéral d’alors. Après la victoire électorale de Gladstone en 1880, W. T. Stead entra à la Pall Mall Gazette au moment où elle devenait l’organe plus ou moins officiel du parti libéral. Il transforma radicalement le journal dans sa forme et son fond et en fit un quotidien de référence. Ses grandes campagnes d’opinion menèrent à des réformes politiques et sociales majeures. La plus célèbre, qui lui valut la prison, contre la prostitution enfantine (dite du « Maiden Tribute »), permit de relever l’âge de consentement sexuel. Cependant, il froissa beaucoup de personnalités lors de ses nombreuses croisades. Il finit par devoir quitter la rédaction en chef du journal en janvier 1890.
Il avait déjà créé un journal militant avec Annie Besant, The Link, suite au « Bloody Sunday » de 1887. Il créa en 1890 un mensuel, la Review of Reviews qui connut un tel succès qu’il développa des éditions américaine et australienne les années qui suivirent. Ses engagements, pour la paix ou pour le spiritualisme, lui valurent de nouveaux problèmes. Il ne cessa cependant de contribuer à faire avancer ses causes, comme lors de la seconde conférence de La Haye en 1907.
Il mourut lors du naufrage du Titanic, alors qu’il se rendait à une conférence à New York. Son corps n’a pas été retrouvé. De nombreuses légendes, prémonitions et manifestations spiritualistes entourent sa mort.
En 1912, sa réputation conduisit Stead à être invité par le président américain William Howard Taft à la Great Men and Religions Conference (Conférence des grands hommes et des religions) de New York. Il embarqua pour cette raison sur le Titanic. À bord, il occupait la cabine de première classe C-87 ou C-89, près du Grand Escalier arrière.
Son épouse racontait qu’en découvrant le navire à Southampton, il s’était montré très enthousiaste à l’idée de voyager sur le plus moderne et révolutionnaire des vaisseaux de son époque. De l’escale de Cherbourg, il posta une lettre à sa fille Estelle évoquant le luxe inimaginable du Titanic, « splendide et monstrueuse Babylone flottante ».
Les récits des survivants évoquent une évolution dans l’attitude de W. T. Stead à bord du Titanic. Dans les premiers jours, il aurait été charmant et volubile, faisant la joie de ses convives à table. Les dîners du 12 et du 13 avril auraient été sur ce plan mémorables, puisque ce fut les soirs où il aurait raconté son histoire sur la momie maudite. De plus, en terminant son récit, étalé sur deux soirs, il aurait fait remarquer à ses auditeurs que c’était un vendredi 13, peut-être pour augmenter son effet narratif. Cependant, les jours suivants, il aurait été plus sombre et serait même resté dans sa cabine alors que le dîner du 14 avril était le dîner de gala, apogée mondain de la traversée inaugurale.
En 1912, sa réputation conduisit Stead à être invité par le président américain William Howard Taft à la Great Men and Religions Conference (Conférence des grands hommes et des religions) de New York. Il embarqua pour cette raison sur le Titanic. À bord, il occupait la cabine de première classe C-87 ou C-89, près du Grand Escalier arrière.
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