Titanic: Le 14 avril 1912
Le 14 avril 1912: En cette journée 14 avril 1912 du Dessin de Willy Stöwer sur la catastrophe.Alors que le Titanic a déjà parcouru 1 451 milles (2 335 kilomètres), le Caronia signale, vers 9h00, des glaces à 42°N, 49°O jusqu’à 51°O. En début d’après-midi, trois navires, le Baltic, l’America et le Noordam signalent des glaces à peu près au même endroit. En soirée, un cinquième navire, le Californian, envoie le même message mais l’équipage n’en tient pas compte et le paquebot est poussé à pleine vitesse, probablement dans l’objectif de décrocher le Ruban bleu récompensant la plus rapide traversée de l’Atlantique (ou tout simplement pour impressionner la presse). À 19h30, le paquebot reçoit trois nouveaux messages du Californian lui signalant de grands icebergs.
À 21h40 du 14 avril 1912, alors que la température n’est plus que de quelques degrés, le Mesaba, envoie lui aussi un signalement de glaces mais ce dernier n’est pas remis aux veilleurs du nid-de-pie. À 22h00, les 2 veilleurs du nid-de-pie sont remplacés par Frederick Fleet et Reginald Lee, la température extérieure devient nulle ainsi que celle de l’eau une demi-heure plus tard. À 22h55, le Californian, alors pris dans la glace à 20 milles au nord du Titanic, envoie un message à tous les navires alentours, sur le Titanic il est intercepté par l’opérateur radio qui ne transmet pas le message à l’équipage. Une demi-heure plus tard, l’opérateur radio du Californian éteint son poste. À 23h40, alors que le RMS Titanic avance à 22,5 nœuds (41,7 km/h), le veilleur Frederick Fleet aperçoit un iceberg droit devant à moins de 500 mètres et s’élevant à environ 25 mètres au dessus du niveau de l’eau, il sonne la cloche trois fois et téléphone à la timonerie. Le 6e officier James Paul Moody reçoit l’appel et transmet immédiatement le message au 1er officier William Murdoch, alors de quart, instinctivement, il essaie de faire virer le navire vers bâbord et fait stopper les machines pour faire marche arrière mais le gouvernail du paquebot est trop petit par rapport à sa taille.
Quelques 37 secondes plus tard, le navire vire mais l’iceberg le heurte par tribord et créée de multiples brèches dans la coque ouvrant des voies d’eau sous la ligne de flottaison sur 100m. Les portes étanches sont alors immédiatement fermées par Murdoch afin d’éviter une voie d’eau plus importante. Mais l’eau commence à envahir les cinq premiers compartiments du bateau. Or, le Titanic ne peut flotter qu’avec au maximum quatre de ses compartiments remplis d’eau. La proue commence dès lors à couler. À 23h50, le niveau de la mer est déjà montée de 4 mètres à la proue, les 5 premiers compartiments étanches commencent à être inondés ainsi que la chaufferie n°6.
À minuit, la salle de tri du courrier est inondée, Thomas Andrews, l’architecte du paquebot établit alors un pronostic : le navire coulera dans une heure ou une heure et demi tout au plus. 5 minutes plus tard, le capitaine fait enlever les tauds des embarcations et rappeler l’équipage, le court de squash, 10 mètres au dessus de la quille est sous l’eau. À 00h10, le 4e officier Boxhall calcule la position du navire : 41°46’N, 50°14’O. À 00h15, le premier appel de détresse est envoyé en signal CQD (Come Quickly Danger). À 00h20 l’eau envahit déjà les quartiers de l’équipage à l’avant du Pont E. À 00h25, l’ordre est donné de faire monter les femmes et les enfants en premier dans les canots de sauvetage et le RMS Carpathia, un navire ayant capté le signal de détresse fait route à toute vapeur mais ce navire est très lent (17 nœuds) et la présence de glaces le ralentit encore plus. À 00h45, la première fusée de détresse est envoyée, le canot n°7 est affalé avec seulement 28 passagers contre 65 possibles, le signal CQD est transformé en SOS, les officiers s’occupent de faire monter les femmes et les enfants en priorité dans les canots, les 1res classes étant bien évidemment avantagées pour obtenir une place. Mais la capacité des canots n’est que de 1 178 personnes au total et il y a 2 206 à secourir sur le paquebot. Pour obtenir plus de détails sur l’organisation, la disposition ou la contenance des canots de sauvetage .
À intervalles réguliers et ceci jusqu’à 1h40, des fusées de détresse furent envoyées. Il en est de même pour les SOS qui furent envoyés jusqu’à 2h17. Divers navires ont apparemment aperçus ou entendus ces signaux. Effectivement, un officier de quart aurait aperçu les fusées de détresse du Titanic mais en aurait déduit qu’il s’agissait d’une fête pour célébrer la croisière inaugurale du paquebot et n’en a donc pas tenu compte. Sur le Californian, l’opérateur radio serait parti se coucher peu avant l’instant où le message de détresse du Titanic fut envoyé. Parmi les navires ayant bien reçu le SOS, l’Olympic (bateau jumeau du Titanic) était à plus de 500 milles (804 kilométres) donc il était impossible pour lui d’arriver à temps, le Mount Temple était à 49 milles (95 km), le Frankfurt était à 153 milles (285 km), les navires Bisma, Baltic et Virginian étaient respectivement à 70, 243 et 170 milles, le Carpathia étant seulement à 58 milles (107 km), c’est lui qui tenta de porter secours au Titanic. À 00h55, les canots n°6 et n°5 sont affalés avec respectivement 28 et 41 personnes embarquées seulement. Entre 1h00 et 1h10, les canots n°3, n°1 et n°8 sont mis à la mer avec seulement 32, 12 et 28 personnes. Le reste des canots est amarré avec environ 60 personnes à bord jusqu’à environ 2h00 du matin. À 2h10, le commandant relève les opérateurs radio Jack Phillips et Harold Bride de leur fonction. À 2h17, Thomas Andrews est aperçu seul dans le fumoir de 1ère classe, le commandant retourne sur la passerelle, l’orchestre s’arrête de jouer juste avant la chute de la cheminée avant. À 2h18, les lumières du RMS Titanic clignotent une dernière fois puis s’éteignent. Un instant plus tard le paquebot se brise en deux. Alors que la partie avant coule, la partie arrière flotte pendant quelques instants et se remplit d’eau lentement jusqu’à ce qu’elle sombre à son tour 2 heures et 40 minutes après la collision. La température de l’eau est alors de -3°C.
Beaucoup plus tard, à 3h30, les canots aperçoivent les fusées du Carpathia. 40 minutes plus tard, le premier canot, le n°2, est repêché par le navire de secours. À 5h30, le Californian prévenu par le Frankfürt arrive sur les lieux du désastre. Le dernier canot, est repêché à 8h30, le second officier Charles Lightoller est le dernier à monter à bord. Le Carpathia fait ensuite route vers New York à 8h50, Joseph Bruce Ismay télégraphie à la White Star Line le naufrage du RMS Titanic.
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